Publié le 11 février 2024
La Fondation GreatField, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, ONU Femmes et l’UNESCO Côte d’Ivoire, a organisé une rencontre de haut niveau des responsables du football et de la presse sportive, le jeudi 8 février 2024. Consacré à l’éradication de la violence sexiste dans le football africain, l’évènement s’est tenu à Abidjan-Cocody.
Organisée dans le cadre de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire, cette rencontre vise à déboucher sur des pistes de solutions pratiques pour prévenir et répondre à la violence contre les femmes et les filles dans le football africain, alignées sur les normes internationales.
Ainsi, plusieurs activités étaient à l’ordre du jour. Il s’agit de la présentation sur le sexisme dans le football en Afrique, de la composition des groupes de réflexions, de la formulation et adoption de recommandations et d’une conférence de presse.
« Qui dit équipe, dit égalité, équité et solidarité »
Selon le Représentant d’ONU Femmes, Doumbia Yacouba qui s’est exprimé pendant la série d’allocutions, la violence dans le sport est une affaire collective qui demande un engagement collectif, mais une responsabilité individuelle.
Pour lui, la violence entre athlètes masculins, surtout la violence à l’encontre des athlètes féminines est inacceptable car, ajoute-t-il, « le sport, surtout le football, c’est par définition un esprit d’équipe, et qui dit équipe, dit égalité, équité et solidarité », a-t-il indiqué, avant d’exprimer un souhait. Celui de voir cette activité briser le silence autour de la violence sexiste dans le sport.
« Faire du foot un exemple éclatant de respect, d’égalité et de fair-play »
Téné Aïdara a, au nom du Représentant Chef du bureau de l’UNESCO Côte d’Ivoire, insisté sur l’importance des mesures concrètes pour éduquer, sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs du monde du football, notamment les joueurs, les entraineurs, les dirigeants, les journalistes et les supporters.
« La violence sexiste ne peut être éradiquée que par une approche holistique et collaborative. L’accueil de la coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire est une opportunité de réfléchir ensemble sur les défis contemporains. Nos félicitations aux collègues de ONU Femmes et de la Fondation GreatField pour cette initiative conjointe qui permet de positionner la Côte d’Ivoire comme pays modèle sur ces questions. Je vous encourage à défendre cette cause noble, à travailler main dans la main et à faire du foot un exemple éclatant de respect, d’égalité et de fair-play » a-t-elle poursuivi.
« Fin de l’impunité »
Le Représentant du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Moussa Diarrassouba,a à son tour, annoncé la fin de l’impunité.
« Malgré les efforts déployés, les violences continuent d’être pratiquées sur les femmes, les filles et les jeunes filles. Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant entend prendre toute sa place dans ce combat, car c’est un travail de fond associant de multiples interlocuteurs. Rendez-vous avec l’histoire pour ne plus rien laisser passer, pour ne plus laisser une victime seule, pour tout mettre en œuvre, afin de garantir la sécurité et l’épanouissement de tous ceux qui vont rejoindre le monde sportif et nous souhaitons qu’ils soient nombreux et en confiance. Je voudrais vous rassurer de la détermination de madame la ministre et de son département ministériel à lutter contre les violences sexistes dans le sport », a-t-il conclu.
Ladite rencontre est l’évènement majeur de la « campagne de plaidoyer pour la création de conditions favorables à l’élimination de la violence sexiste dans le football en Afrique ».
MK